Il glisse, glisse, et s'insinue
Dans les anfractuosités...
C'est le sosie de la sangsue
Qui se glisse au sol du fossé...
L'un d'eux apparaissait sans cesse
Dans une oasis du désert...
Et sa minceur et sa souplesse
En faisaient une espèce d'éclair...
Il sifflait ses propositions
A ceux que leur corps embarasse...
Qui par soucis, désillusion,
Souhaitaient se lancer dans l'espace...
Si puissant était son poison,
Et si sûre sa morsure,
Que sans souffrance et sans frisson,
C'était l'ascension vers l'Azur.
Se séparer de son écorce
Pour se glisser vers l'horizon,
N'est-ce pas là l'espoir secret des gosses
Qui se sentent seuls sans raison ?
Si on a besoin d'évasion,
Si on sent que c'est son destin,
Il faut saisir une occasion
De faire d'un serpent, son cousin.
Chanson adaptée du récit "Le Petit Prince", Antoine de St-Exupéry