petrouschka

Par la fenêtre, ni Lune, ni Etoiles,
Rien que les lumières de cet ersatz de ville,
Et une vague rumeur de circulation...
Mais ce soir, c'est comme si ma fenêtre ouvrait sur un Ailleurs...

Un Ailleurs où il suffirait d'être deux pour être bien, pour être heureux,
Pour sentir ce délicieux fourmillement dans tout le corps,
Sentir le soleil et la brise tiède...
Un Ailleurs où flotterait une odeur de châtaignes grillées,
Ou de pêches, selon la saison ;
Un Ailleurs qui sentirait le sapin, ou l'eau de la piscine,
Les chants lyriques, les rires d'enfants,
Un Ailleurs qui sentirait toutes ces choses,
Petits bonheurs simples...

Un Ailleurs aux airs de forêt, de lac perdu, monts enneigés,
Un Ailleurs noyé de soleil, et d'arc-en-ciel les jours de pluie,
Un Ailleurs qui sentirait l'orage, mais c'est pas grave, pusqu'on est deux,
Un monde où il ferait bon vivre,
Un monde inventé pour Tes yeux...

Un monde construit à la force du coeur,
Avec des mots et des sourires,
Un monde où vivre notre "Nous" au goût de sel et de soupirs,
Notre "Nous"  qui sentirait le chocolat,
Les noisettes,
Les clémentines,...

Une utopie qui n'existerait que pour nous deux.

Et il sera là,  mon égoïsme...

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