Ca rafraichit l'air trop lourd.
La nature dégouline, pleure et se déverse sur ma pauvre bourgade grise.
Le vent sent l'eau fraîche, la pluie a une odeur de lointain.
Le gris sied au paysage, pour une fois.
Ca a l'air plus réaliste comme ça.
Les gens se cachent derrière leurs fenêtres,
On ne distingue que leurs yeux fatigués par cette grisaille.
C'est une véritable cascade qui dégouline du toit d'en face.
C'est beau.
Et le son est agréable.
Tout parait étouffé.
C'est calme, paisible, nostalgique.
Il est une certaine mélancolie qui se dégage de ce tableau.
La brise froide s'engouffre dans la maison,
M'entoure, me donne la chair de poule.
Quelques gouttes atterrissent sur mes mains qui dansent.
Quelques feuilles s'envolent, le mobile derrière moi se met à chanter.
La solitude a un goût de souvenir, aujourd'hui.
*
J'ai dit adieu à cet idiot qui compliquait ma vie.
C'est mieux comme ça.