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Raphaêl - Les Petits Bateaux

Lundi 9 novembre 2009 à 12:28

Allons bon !

Je ne sais pas si cela vous fait ça, mais lorsque je suis heureuse, tout simplement,
J'ai du mal à écrire quelque chose qui me satisfasse.

Je ne vais pas m'en plaindre, loin de là !
Mais ce que j'écris quand je suis bien manque de profondeur, d'essence...
Ce ne sont, à mes yeux, que des mots ordinaires que n'importe qui pourrait aligner, sans réel sens.
Etrange...

Alors quoi, existent-ils encore de ces "poètes maudits" qui ne trouvent l'inspiration que dans la noirceur du monde, et leurs propres Ténèbres ?
Dans la solitude, la douleur, les pleurs, la souffrance ?

Encore que je préfère écrire des choses dont je peux être fière...
Mais si je dois payer de mon bonheur ce qui n'est que fierté éphémère, autant me passer d'écrire jusqu'à ce que je sache à nouveau quoi dire.

Un article pas très fourni,
je le conçois.
Mais ça me permet de m'exercer, c'est toujours ça de pris !

Have a Nice Day (ou ce qu'il en reste.)

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Ai Otsuka - Planetarium

Samedi 17 octobre 2009 à 15:19

Il est de ces gens qui vous changent une vie sans s'en rendre compte,
Qui font fuir la grisaille et ravivent le soleil,
De ces gens qui, l'air de rien, vous apportent tout ce qui vous manque...

Les étoiles brillent plus fort,
Le vent parait plus doux,
La nuit, moins profonde,
Et la solitude, moins lourde.

Une simple présence quand tombe le voile de la nuit,
Aussi lointaine soit-elle,
Peut apaiser le coeur, et l'esprit fourbu du malheureux.

Il est des gens qui, s'ils me
quittaient,
Me laisseraient démunie, faible et détruite,
Face au monde indolent et indifférent à quelque peine que ce soit.
Ces gens le savent pertinemment.

Ils sont ma force.
Et ma faiblesse




Dieu sait combien je les aime...

Nous étions en été...

Mercredi 30 septembre 2009 à 17:47

Nous étions en été.
Nous venions d'arriver dans une forêt où se dressait une maison en pierre dans laquelle nous devions passer quelques jours en famille. Quelques personnes étaient déjà là. Je savais qui ils étaient, mais je ne les reconnaissais pas. Ils étaient bien trop jeunes… Ma grand-mère paraissait aussi jeune que ma mère !
Mais je n’eu pas le temps de m’attarder sur leur visage, car à peine descendus de la voiture qui nous avait amené ici, nous étions partis sur un de ces chemins qui sillonnent les campagnes du sud de la France : recouvert d’une fine poussière orangée et jonché de pierres blanches.
Nous arrivâmes devant une grille qui ouvrait sur une petite cour. Là étaient installés des tables et des chaises. Beaucoup de gens étaient déjà là.
Des gens que je connaissais mais dont le nom m’échappait.


J’avais presque vingt ans, mais parmi les enfants qui couraient autour du barbecue, ou se cachaient sous les tables, je reconnaissais certains de mes amis d’enfance. Elle, c’était une amie de la maternelle. Lui, le fils du boulanger. Ils auraient du avoir mon âge…
Nous étions vêtus comme de pieux et bons provinciaux : robes longues, claires et légères pour les demoiselles, pantacourts à bretelles et chemisettes pour les garçons.
La surprise passée, l’ennui pointa le bout de son nez. Profitant de ce que tous étaient absorbés dans des conversations dont l’intérêt me paraissait pour le moins obscur, je m’éclipsai et reprenais le chemin de la maison dans les bois.

En y arrivant, je retrouvai ma grand-mère –comme il était étrange de l’appeler ainsi alors qu’elle ne paraissait pas avoir 30 ans de plus que moi ! Mais elle n’était pas seule.
Face à elle se tenait une jeune fille étrange. Ses longs cheveux noirs descendaient jusqu’à sa taille, son teint était blême et ses yeux noirs. Malgré le grand soleil qui brillait dehors à travers le plafond de verdure, elle était vêtue d’une longue robe noire, toute de satin et de dentelle.
Ma grand-mère s’approcha et se pencha sur elle. La jeune inconnue eut un sursaut.
De là où j’étais, je ne pu voir ce qu’il se passait. Lorsque ma grand-mère s’écarta de la jeune fille, elle lui murmura un ordre étrange :
 « Ne révèle pas notre secret… ».
Les yeux de la jeune fille se révulsèrent et elle dit d’une voix d’outre-tombe :
« Je serai absente, mais resterai la même. »

Ma grand-mère se retourna alors vers moi, et ce que je vis me fit sursauter. Son visage, autrefois doux et souriant, avait disparu, et ses yeux étaient devenus durs. Entre temps, la jeune fille avait baissé les yeux. Ils étaient maintenant étrangement bleus, froids, et perçants.
Devant moi se tenaient en réalité deux inconnues.
Elles s’avancèrent sur moi, et je tombai dans l’inconscience.

Lorsque je revins à moi, elles n’étaient plus là. J’étais lovée dans un fauteuil. Un poste de télévision était allumé. Au centre de la pièce, deux sofas se faisaient face. Sur chaque, était assis un inconnu : un homme et un femme.
L’homme tourna son regard vers moi, et vit que j’étais réveillée. Je me levai et m’avançai vers eux, détaillant ces nouveaux venus.
Lui était tout de noir vêtu, le teint pâle… Son visage anguleux était encadré par des cheveux mi-longs, noirs et gras.  Ses petits yeux noirs brillaient d’un air mauvais. Il ne s’attarda pas sur moi. La femme, si tenté qu’elle fut humaine, avait les cheveux vert argent, coupés court.

Son visage était d’une beauté cruelle, ses yeux verts étaient dénués d’expression mais leur éclat était effrayant. Elle était fine, et paraissait grande.

Je m’assis sur le même sofa qu’elle, me retournant vers le post télé afin qu’ils ne m’examinent plus, et qu’ils ne puissent pas deviner le cours de mes pensées.
Une étrange impression et un vague mouvement à ma gauche me poussèrent à me retourner.
L’étrange femme s’était approchée de moi et paraissait humer ma nuque avec intérêt. Je me protégeai  de mes bras et tournai un regard terrifié vers l’homme assis en face. Il claqua la langue, gronda doucement et m’intima le silence en posant son index sur ses lèvres.
Leur attention se relâcha lorsqu’une de mes tantes passa la porte, pestant contre celui qui avait laissé le poste de télévision allumé. Je m’élançai alors vers la porte, hurlant à ma tante de sortir.

Lorsque je fus dehors, je m’arrêtai, tremblante, et levai les yeux vers le ciel.
Je fus prise d’un vertige et tout se mit à tourner autour de moi…
Je me sentis tomber lentement.

Lorsque j’ouvris à nouveau les yeux, je n’étais pas sur le sol du bois, mais bien dans mes draps.
Je poussai un profond soupir, persuadée que tout ça n’avait été qu’un étrange cauchemar.
C’est alors que je sentis quelque chose dans mon cou.
Prise de panique, je passai une main tremblante dans mes cheveux.

Une brindille tomba sur le drap.


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Petrouchka.

Mercredi 23 septembre 2009 à 15:32

Non, non, je n'ai pas fait de faute de frappe.
Ni dans le titre, ni dans le nom de mon blog.
Je suis bien Petrouschka, et l'article se nomme bien "Petrouchka."
Sans S.

Petrouchka est un morceau de Stravinsky.
Ecrit au départ pour un orchestre, le compositeur l'a transformé en pièce de piano pour ballet.
Ma partie favorite est celle-là

Ce titre raconte la triste histoire d'une marionnette qui,
Après avoir passé sa vie au service d'un marionnettiste,
A finalement souhaité devenir un être humain...

Je n'ai ni fil aux poignets ni aux jambes,
Je ne suis ni de bois ni de chiffon,
Je suis de chair, de sang et de larmes,
J'ai un coeur, un vrai, qui bat et qui saigne,
Je ne suis pas Pinocchio...
Non, je suis Petrouchka.


Petrouchka qui a attendu une vie entière de marionnette avant de se décider.


oO°Oo

Fais-moi danser et sauter, fais moi pleurer et rire,
Fais moi vivre, même loin du bout de tes doigts, rends-moi vivante et palpitante...

"S'il te plait.... Fais de moi un être humain..."



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"On a suivi la lumière..."

Vendredi 18 septembre 2009 à 12:10

Déjà des années que leur musique me berce, me porte, m'aide à oublier la pluie et le froid,
Déjà des années que les vacances signifient : EUX.
Depuis tout ce temps j'ai changé, beaucoup, et pas forcément pour le meilleur.
Mais la magie de leur musique, jamais.
Comme tout, ils ont évolué, ont changé,
Mais bon dieu, c'est toujours aussi nostalgiquement magique, et doux à l'oreille...

1996 - 2009.
Treize ans.
Et pas une infidélité.
Tous les albums,
Toutes les chansons connues par coeur et sur le bout des doigts.

Sitôt que la musique s'élève,
Me voici loin, très loin de cette grisaille, de ces problèmes.

Je n'oublierais jamais l'an passé,
Comment nous avons sauté de la voiture,
Et traversé en trombe le bout de ville qui nous séparait d'eux,
Comment nous nous sommes arrêtés, essouflés, juste devant eux,
Comment la musique nous a envahis,
Séduits, Charmés.
Plus rien n'existait.
Il ne restait qu'eux deux, nous trois, et la musique.

Du fond du coeur, et par delà les centaines de kilomètres qui  les séparent de chez nous,
je voudrais leur dire merci pour les centaines de coeurs qu'ils guérissent...

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