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It is now that the tears gush out, once more.

No, I don't spend my time nor my life crying.
What do you want ? It is in these moments when my spirit is the most inspired...

A message from you.
The
sky is wonderful, from where you are.
Not there.
Stars and all...
Here, all is hidden by clouds,
Hidten by lights...


Nevertheless, I know that there is only one sky.
But you are so far away...

Even if three years connect us,
I'm affraid to lost you...

Because of the time,
Because people change,
Because of the
distance...
I am
so affraid...

When I was down,
You were here, weren't you ?
When I was hurted, exhausted, crying...
You were always here.

A second message. From you too.
Still missing those moments.
Loneliness, Sadness...
It is now a part of your everyday life.
But I can't.
I'm not as strong as you,
I'm not as resigned as you,
Not so inclined to make with,
To
get used to...

I just cannot...

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Il pleut.
Beaucoup.
Depuis longtemps.

Dans mon coeur et sur mes joues, même topo.
Il pleut à torrent.
Il pleut à n'en plus finir.

Déjà une heure que l'eau tombe.

Il y a ces jours sans toi, mon ami,
Il y a ce cauchemar où j'étais seule,
Il y a cette chanson qui tourne sans cesse,
Il y a ce brouhaha, ce flou permanent,
Il y a ce froid et cette brusque solitude...

Il y a le temps qui passe,
Qui s'en fout.
Le mal qu'il peut faire,
Le vide dans le coeur,
Le rythme trop lent des secondes.
Le temps se fout de tout.
 
Une autre heure passe.
Et la pluie continue de tomber.
Le ciel est crevé et deverse sur ma campagne son eau froide.

J'ai froid.
Tellement froid...
Reviens...
Tu ramèneras le soleil sur cette terre inondée...

J'appelle, j'espère.
La nuit tombe déjà.
Et la pluie n'a pas cessé.
Je voudrais sortir, m'offrir en pâture à ce désolant spectacle.
La pluie, le vent.
Frigorifiée, trempée, j'existerais.

Je n'ai plus la force d'être en colère,
Même plus la force de pleurer.
Je voudrais exprimer quelque chose qui ne sort pas.
La porte est fermée à clé.
Je n'arrive plus à penser.
Il n'y a que le martèlement de la pluie sur le carreau.
Et rien d'autre.
Que le vide.

Je suis seule.
Bien trop seule.
J'ai peur.
Et j'ai encore froid.


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Please, come back home...
Only You can bring back the Sun...

 

Tu sais, Thibault, depuis le début je savais que je ne t'oublierai pas.
Je pense à toi, de temps en temps, je me demande si on aurait gardé des contacts si nous n'avions pas été séparés.
Je me demande aussi comme tu aurais grandi, si tu aurais été plus grand que moi,
intello ou non,
cheveux longs, courts,
macho ?  Tombeur ? Nostalgique ?
Qui aurais-tu été...?
Je pense que tu serais devenu un garçon un peu timide, mais quoiqu'il en soit tu serais devenu quelqu'un de très bien.
Je t'aimais beaucoup, tu sais, quand chez la nourrice nous faisions la course dans le petit jardin.

La maison est toujours là, Nicole aussi.
Les décorations de Noël n'ont presque pas changées.
D'autres que nous nous ont remplacés.
Je ne sais ce qu'ils sont devenus, ces gens.
Je n'ai plus de nouvelles des enfants qui étaient avec nous.
Normal, me dit-on.
N'empêche que j'aurais bien aimé, moi...

Je n'ai pas changé de coin, je suis toujours dans ma demi-campagne.
Tu sais, les courses effrénées dans les champs, dans les bois.
Mmh... Je pense que tu aimerais la forêt, si tout ça n'était pas arrivé.
Pour rien au monde je n'échangerais mon enfance de campagne pour l'aventure dangereuse de la ville,
Mais tout de même, j'aurais préféré que tu sois toujours là.

Peut-être qu'on ne se connaitrait même plus,
Mais au moins tu serais en vie,
Toi l'ami d'enfance disparu trop vite...
Tu n'as même pas goûté aux joies du lycée, la fac, les ballades en ville,
Ces amis qui viennent de loin, ces coins de rues que l'on découvre,
Tout un monde nouveau, gris, mais tellement différent...

Dis-moi, c'est comment, là où tu es ?
Es-tu seul ?
As-tu froid ?
Y a-t-il quelque chose "derrière" ?
Raconte-moi, je veux savoir...
Dis, si tu veux bien de moi, je te rejoindrai quand l'heure sera venue.
Tu es d'accord ?
Thibault, réponds-moi...


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 Ceci est une lettre à l'intention de Thibault, ami d'enfance décédé tragiquement il y a plusieurs années,
et est à prendre comme telle.

Le Dormeur du Val - Arthur RIMBAUD (1854-1891)

Jeudi 12 novembre 2009 à 15:21

Je me suis remémorée ce poème ce matin, au lever. (Oo)

Je le trouve superbe.
Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

La nuit froide et humide recouvre déjà la ville depuis bien longtemps.

Les Misérables viennent de vivre la moitié de leur histoire [déjà !],
Tous ignorent encore le tragique destin que sera le leur.
Revoir cette version évoque bien des souvenirs.
Une autre année, une autre maison, d'autres meubles.
Tout allait bien, encore,  à cette époque.
L'ange noir n'existait pas, je n'avais pas vraiment connu la douleur, juste le chagrin,
Et le seul drame qui me boulversait était que Gavroche allait mourir.

"Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à....[silence]"

Ce bout de gamin, ce rôle que j'ai tenu quelques temps après dans un spectacle,
m'a marqué plus qu'on aurait pu le penser.
Sentimentale ?
Pas qu'un peu.
Mais dieu que j'étais heureuse, et fière, d'arpenter la petite scène les pieds nus,
Les joues grises de poussière, dépenaillée,
Courrir et me faufiler entre les passants et les policiers, leur faisant des pieds de nez,
J'étais Gavroche.
J'étais même un peu trop fière.
Mais je n'étais qu'une gamine, de 10 ans à peine.

Si ces souvenirs ainsi évoqués donnent l'impression d'une profonde tristesse, et c'est le cas,
J'en profite pour faire savoir que les dernières 36 heures furent un délice.
Pourquoi? me demanderez-vous.
C'est un secret....
pour l'instant.

Je tiens juste à dire qu'il me tarde d'être à lundi [étrangement], à moi qui suis en vacances.
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